Lieux secrets anabaptistes – vivre et survivre

Article paru dans le calendrier 2008 édité lors de l’Année anabaptiste 2007
 Auteur : Hanspeter Jecker Le lien très fort qui les unit dans la foi et la pression due aux continuelles persécutions ont imprégné la vie des anabaptistes pendant tout l’Ancien Régime. Méfiants envers tout ce qui venait du „monde“, ils rejetèrent toute nouvelle tendance qui pouvait s’immiscer dans leurs habitudes et leurs cultes. Ce n’est que dans des régions inhospitalières – et tolérés à contrecoeur – qu’ils purent vivre leur idéal de communauté chrétienne. Ils firent souvent oeuvre de pionniers dans l’évolution de l’agriculture. (Jura) Par peur des persécutions, ils ne purent tenir leurs cultes que dans des endroits isolés, à ciel ouvert ou dans des grottes. La peur continuelle de la persécution et le fait d’être toujours prêts à fuir ont imprégné la vie et la pensée des Anabaptistes et les confortaient dans leur choix de vivre selon l’exemple du Christ.

Cache anabaptiste à Trub

A la ferme „Hinter-Hütten“, chez la famille Fankhauser à Fankhaus/Trub, on peut encore visiter aujourd’hui une cache intacte (Dimension: long. 2m; haut. 2m; larg. 1,2m). Les propriétaires actuels de cette ferme construite en 1608 racontent que les anabaptistes pourchassés se réfugiaient dans la grange et là, disparaissaient comme happés par le sol. Dans les archives, on peut lire que Christen Fankhauser a hébergé en 1705 plusieurs anabaptistes qu’il connaissait. En 1710, il fit lui-même partie de ceux qui furent envoyés vers la Pennsylvanie/USA. Sur place, il est aussi possible de visiter une exposition qui explique la chronique de la vie paysanne et ménagère ainsi que des relations entre l’anabaptisme et le voisinage. Rens. pour visiter: 0041 (0)34 495 54 14)

Le Pont des Anabaptistes

Au temps des persécutions anabaptistes dans la région bernoise, un certain nombre d’exilés se réfugièrent sur les hauteurs du Jura, notamment dans la région de Corgémont-Cortébert. Une profonde gorge “La Combe du Bez“ empêchait la collaboration entre les paysans de la montagne. Ils construisirent un pont en bois qui devait être remplacé tous les 10 ans. Sous le pont, se trouvait un endroit caché, utilisé par les anabaptistes pour leurs réunions. Diverses inscriptions gravées témoignent de ce lourd passé, la plus ancienne date de 1633. L’ancien pont ne répondant plus aux besoins toujours croissants des temps modernes, on construisit, en 1832, un nouveau pont solide qui pouvait supporter le trafic actuel. (lien vers Parc Chasseral)

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En relation avec l’année anabaptiste 2007, des études ont été menées pour planifier la reconstruction du pont initial en tant que témoin du passé et du lieu de refuge des anabaptistes. Il ne manque que les moyens financiers. Les dons sont les bienvenus. Renseignement: Pierre Zürcher; tel. 0041(0) 32 489 10 79 E-mail: pierre-zuercher@bluewin.ch
Trad. Rose-Marie Gyger

Note : l’article ci-dessus est publié dans sa version 2008.
Depuis, bien des choses ont changé. En ce qui concerne le Pont des anabaptistes, une nouvelle passerelle a été installée à cet endroit.
Vous obtiendrez des informations complémentaires en visitant, par ex., le site de Parc Chasseral.

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